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Mots, et maux, émotions

2 mai 2016

Au vent des mots

3

Je lance des mots dans le vent,
Mots d’amour et de partage,
Pour contrer la haine et ses ravages,
Pour effacer chagrins et tourments.

Je jette un cri dans la tempête,
Cri de plaisir et de passion,
Qui enfle avec déraison,
Pour faire tourner toutes les têtes.

Je dessine dans les nuages,
Des mots d’une infinie tendresse,
Des mots d’une douceur caresse,
Pour chasser tous les orages.

J’expédie des mots en l’air,
Des mots de paix, de solidarité,
Des mots épris d’humanité,
Avec l’espoir qu’ils retombent sur terre.

Des mots sur la page blanche du ciel,
Ultimes recours contre la haine,
Des mots vibrants et rebelles,
Des mots vivants et éternels.

 

                                 

  02/05/16

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14 novembre 2015

Love Paris

rose noire1

 

Une rose pour paris,
Rouge du sang versé,
Blanche des larmes qui ont coulé,
Noire de la tristesse éprouvée.

Une rose pour Paris,
Rouge des cœurs qui battent a l’unisson,
Blanche d’amour et de compassion,
Grise de folie et déraison.

Une rose pour Paris,
Rouge du choc ressenti
Blanche : rester digne et unis,
Bleue la haine est l’ennemie.

Une rose pour Paris,
Bouquet de larmes sur la France,
Les mains tendues contre la violence,
L’amour contre l’ignorance.

 

                                                                       14/11/15

 

23 avril 2015

Légendes bretonnes

Pour Kaléidoplumes et sa consigne 342 :

En s'inspirant de cette photo

342Ecrire un texte en prose dont l'incipit sera Le miroir s'est brisé.

________________________________

Légendes bretonnes

Le miroir s’est brisé, les fées ne le traversent plus. Le monde a changé. Les pierres sacrées ont été détruites, seuls restent quelques alignements, culte rendue à un dieu dont le nom s’est perdu dans les mémoires. Les chênes millénaires ont été abattus. Le petit peuple a disparu.

Nul ne voit plus danser autour des ronds de sorcières les korrigans et lutins, gardiens facétieux des trésors cachés sous les collines. Les dames blanches, messagères, annonciatrices de mort proche, ne hantent plus les campagnes. Plus de lavandières de la nuit autour des lavoirs, et nul n’entends plus, par les chemins bordés des fleurs d’or du genet et de l’ajonc, les grincements sinistres de la charrette de l’Ankou.

Au large de Douarnenez, les pécheurs n’entendent plus résonner sur les flots le clocher d’Ys, la cité engloutie par l’océan avec Dahut sa princesse maudite. Les falaises de la baie des naufragés ne s’éclairent plus de feux pour attirer les bateaux imprudents. Les Morganneds, créatures des mers, n’apparaissent plus aux marins, pour les enchanter, les guider vers bon port ou le trépas.

Le miroir s’est brisé, le monde a changé. Samhain ne voit plus les morts rendre visite aux vivants, remplacé par une fête populaire emplie de farces et de bonbons. Les feux de Beltane n’illuminent plus le jour du solstice d’été pour fêter la Déesse, la terre et la fécondité.

La forêt de Brocéliande s’est repliée sur elle-même. Les druides ne viennent plus cueillir le gui, les prêtresses ne rendent plus hommage à Ceridwen. Dans le Val sans retour, nul ne voit plus le reflet de Morgane la fée.

Le miroir s’est brisé, mais au cœur de la forêt, près de la fontaine de Barenton, un éclat de verre repose. Lorsque le soleil se lève, à ce moment  précis ou les rêves semblent prendre pied dans la réalité, il est possible d’entr’apercevoir une partie de l’île sacrée d’Avalon. Recouverte de neige, elle semble attendre le moment de l’éveil. Si vous tendez l’oreille, peut être entendrez vous alors la voix de Viviane vous murmurez qu’un jour Merlin reviendra….

 

                                                                                                          23/04/15

19 avril 2015

Et après...

Pour Kaleidoplumes et sa consigne 341 :

341

Ecrire un texte inspiré de ce dessin

Contraintes:

Forme: Poésie

Incipit: Quand on ferme les yeux

___________________________________

Et apres...

Quand on ferme les yeux,
Dans un dernier soupir,
Pour le long sommeil sans rêve,
D’où personne ne revient,
Le temps et l’espace ne sont plus,
Le monde s’efface,
La douleur s’estompe,
Les murs disparaissent,
Les bruits s’assourdissent.

Quand on ouvre les yeux,
A ce moment ou tout bascule,
Un monde nouveau se révèle,
Où la lumière est reine,
Les fils se rompent,
L’âme s’envole,
Une nouvelle vie,
Un nouvel espoir,
La liberté...

 

19/04/15

3 avril 2015

Que serais-je si...

Pour Kaléidoplumes et sa consigne 339 :

Cette semaine, la consigne est sous forme de questionnaire. La voici:

Ci-dessous 10 questions. Vous allez devoir répondre à ces 10 questions dans un texte qui contiendra 10 paragraphes de 3 ou 4 lignes (pas plus).

Chaque paragraphe commencera par les mots suivants:

Si j'étais ... ( par exemple: si j'étais une fleur...)

Il y aura donc un paragraphe par réponse.

Pas de contrainte sur la forme, prose, poésie, c'est comme vous le sentez.

Contrainte pour ceux qui le peuvent: mettre une photo en illustration d'une réponse (et une seule, au choix)

Voici le questionnaire:

Si tu étais une fleur
Si tu étais une couleur
Si tu étais un fruit
Si tu étais un arbre
Si tu étais une épice
Si tu étais une étoile
Si tu étais une émotion
Si tu étais un mot
Si tu étais un rêve
Si tu étais la terre

___________________________

Que serais-je si...

coeur

Si j’étais une fleur, serais-je une marguerite,
Dont tu effeuillerais les pétales un a un,
Pour voir si, parvenu au bout de ce rite,
Tu trouverais mon cœur en harmonie avec le tien.

Si j’étais une couleur, serais-je le vert,
Tendre trèfle, symbole d’espérance,
Pour  ne plus être seul en ce désert,
Tu m’entraînerais dans une folle danse.

Si j’étais un fruit, serais-je une cerise,
Sur tes lèvres, douce saveur sucrée,
Qui nous amènerait, comme par surprise,
Vers la passion d’un premier baiser.

Si j’étais un arbre, serais-je un chêne,
Dont la cime frôlerait les nuages,
Pour te guider vers des fêtes païennes
En un sensuel et merveilleux voyage.

Si j’étais une épice, serais-je du piment,
Piquant parfum des mers du sud,
Qui enflammerait tes sentiments,
Et effacerait toutes tes certitudes.

Si j’étais un astre, serais-je ta bonne étoile,
Eclairant ton destin du haut du firmament,
Ecartant de ta route les brouillards, les voiles
Qui empêcheraient que nous soyons amants.

Si j’étais une émotion, serais-je ton sourire,
Illuminant ton regard des feux du couchant,
Il mêlerait joie, bonheur et désir,
Si j’étais celle que tu attends.

Si j’étais un mot, serais-je ce petit mot,
Murmuré à ton oreille, qui te ferait rougir,
Ou clamé bien fort et bien haut,
Que le monde entier puisse le découvrir.

Si j’étais un rêve, serais-je notre rencontre,
Nos regards se croisant au hasard d’une rue,
Le temps s’arrêtant sur cette précieuse seconde,
Où nos âmes se souviendraient de s’être déjà vues.

Si j’étais la terre serais-je ta source de vie,
Le vent gonflant les voiles de ton bonheur,
Poussière d’étoile, zeste de magie,
Fée enchanteresse au regard de ton cœur.

 

                                                                                                          02/04/15

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21 mars 2015

Sans papier

Pour Kaleidoplumes et sa consigne 337 :

Choisissez une de ces 3 photos et inspirez-vous en pour écrire un texte qui aura la forme de votre choix .

Contrainte, la phrase suivante:

Au printemps de quoi rêvais-tu?


Cette question devra être placée en incipit puis plusieurs autre fois dans votre texte. (je vous laisse entière liberté pour la placer comme bon vous semble et suivant la forme que votre texte aura pris.

Cette phrase est issue de la très belle chanson Au printemps, de quoi rêvais-tu, de Jean Ferrat, qui nous a quitté il y a 5 ans.

Voici la photo que j'ai choisi :

337

_____________________________

Sans papier

Au printemps de quoi rêvais tu alors que les cotes de France approchaient ? Sur un bateau de fortune tu avais embarqué, quittant ton Afrique natale, la misère et la guerre, avec ta femme dont le ventre s’arrondissait. Rêvais tu d’une vie meilleure pour l’enfant qui s’annonçait ?

Avec peu de bagages, tu as débarqué, tu t’es installé la où on voulait bien de toi. Tu as pris le travail que l’on te proposait, sans considération de tes diplômes : balayer les rues n’a rien de dégradant, surtout lorsqu’il s’agit de nourrir sa famille.

Au printemps de quoi rêvais tu lorsque tu voyais tous ces déchets, tous ces objets jetés, tout ce gâchis de cette société dite civilisée ? Pensais tu aux enfants en quête de nourriture dans les camps ?

Ton fils a grandi, ce petit bonhomme qui tenait dans le creux de tes bras a pris le chemin de l’école.

Au printemps de quoi rêvais tu lorsque tu l’accompagnais, sans papier, la peur au ventre d’être dénoncer, arrêter sous les yeux de ton petit ?

Mais tu continues d’avancer, la tête haute, fier de qui tu es, fier de ce que tu fais.

Et ce printemps, de quoi rêves tu ? Tu rêves d’un monde meilleur pour ton fils, d’un monde sans frontière, d’un monde ou il sera libre de faire ce qu’il veut, d’aimer qui il veut, de vivre où il veut, sans avoir à se cacher, sans craindre les armes, sans craindre les mots. Tu rêves d’un monde sans pauvreté et sans haine, d’un monde nouveau dont la devise sera respect, solidarité et humanité.

 

                                                                                                          20/03/15

 

14 mars 2015

Les parapluies de Cherbourg

Pour Kaléidoplumes et sa consigne 336 :

voici une oeuvre de Sylvie Guesnard

parapluies 336

inspirez-vous de ce tableau pour écrire une poésie

______________________________________

Les parapluies de cherbourg

 

De Cherbourg à Paris,
Dans une danse aux milles couleurs,
Volent les parapluies,
Sous l’averse, rayon de bonheur.

                                           Arraché par un vent coquin,
                                           Des mains d’un vieillard aigri,
                                           Qui devant ce soudain larcin,
                                           Ne put retenir un cri.

                                                                           Lâchés par des enfants rieurs,
                                                                           Voulant jouer sous la pluie,
                                                                           Oubliant que le vent farceur,
                                                                           Aime à les emporter avec lui.

De Cherbourg à Paris,
De vitesse enivrés,
Volent les parapluies,
Epris de liberté.

                                            Ils entament leur course volage,
                                            Guidés par le vol des oiseaux,
                                            Jusqu’au dessus des nuages,
                                            Voir si le soleil est là-haut.

                                                                             Ils voguent dans le ciel,
                                                                             Naviguent dans le vent,
                                                                             Déployant leur unique aile,
                                                                             Vaisseau d‘un autre temps.

De Cherbourg à Paris,
Dans une valse ininterrompue,
Volent les parapluies,
Dont vous ne voulez plus.

                                             Parapluies cassés,  usés
                                             Neufs ou d’occasion,
                                             Volés ou empruntés,
                                             Par un vent fripon.

                                                                              Envolés les parapluies,
                                                                              Qui l’espace d’un instant,
                                                                              Vous mettaient à l’abris,
                                                                              De la fureur des éléments.

 

                                                                                                          13/03/15

18 février 2015

Invisible

parche 4

Pour Kaleidoplumes et sa consigne 333 :

Ecrire les paroles d'une chanson dont le refrain sera:

Sur le quai de gare
les gens passent
d'autres rêvassent ..
.


Votre chanson devra avoir un minimum de 3 couplets (+ le refrain inséré entre chaque couplet)
Votre chanson devra avoir un maximum de 6 couplets (+ le refrain inséré entre chaque couplet)

______________________

INVISIBLE

Le jour se lève a peine,
Il arrive doucement,
Trimballant sa misère,
Il espère simplement
Ne pas susciter de haine,
Dans l’regard des passants,
Oublier ses galères,
Juste passer le temps.

Sur le quai de gare,
Les gens passent,
D’autres rêvassent…

La matinée s’enfuit,
Il observe les gens,
Qui courent après leur vie,
Leur boulot, leur amant,
Et qui ne voient de lui,
Qu’un miséreux sur un banc,
Sans connaître ses envies,
Ses malheurs, ses tourments.

Sur le quai de gare,
Les gens passent,
D’autres rêvassent…

Quand vient le train de midi,
Il repense à avant,
Quand il était lui aussi,
Obnubilé par le temps,
Le temps qui s’enfuit,
La course à l’argent,
Oubliant ses amis,
Oubliant ses enfants.

Sur le quai de gare,
Les gens passent,
D’autres rêvassent…

Les passagers d’l’après midi,
Surtout des adolescents,
Passent à coté de lui,
Sans le voir un moment,
Ils ne sont que rires et cris,
Que jeux très bruyants,
Qui empêchent les rêveries,
Qui font mal en dedans.

Sur le quai de gare,
Les gens passent,
D’autres rêvassent…

Quand s’assombrit le ciel,
Le dernier train part en sifflant,
Remballant sa misère,
Il se lève simplement,
Oubliant toutes ses peines,
Grâce au regard d’une enfant,
Qui de ses beaux yeux verts,
A souri en le voyant

Sur le quai de gare,
Les gens passent,
D’autres rêvassent…
Et les fantômes de notre temps,
Prennent vie l’espace d’un instant,
Dans le sourire d’une enfant.

 

                                                                                              18/02/15

14 février 2015

Déchéance

Pour Kaléidoplumes et sa consigne 332 :

bonhomme de neige 332

Voici un bonhomme de neige monténégrin qui a, semble-t-il, abusé de l'alcool (les bonhommes de neige au Monténégro ont un penchant pour les alcools forts paraît-il).

Je vous propose d'écrire un texte inspiré de cette photo, texte qui prendra la forme de votre choix.

Contraintes: votre texte devra contenir les mots suivants:

Pistache
Ballon
Appareil
Vitrine

Chuchotement (ou le verbe chuchoter conjugué)

___________________________________

Déchéance

Il les avait vu.

Il savait que tout le monde se moquait de lui derrière son dos, lui l’enfant pauvre, d’un père tombé dans la déchéance de l’alcool. Il ne comptait plus le nombre de fois ou il avait voulu jouer au ballon avec les autres enfants, et qu’ils l’avaient rabroué, méchamment. Tout était prétexte à moquerie, ses yeux verts si clairs qu’ils l’appelaient pistache, son appareil dentaire d’un autre temps et surtout son père, son pauvre père qui était monté si haut et tombé si bas.

C’est qu’il avait été connu son père, il avait fait du cinéma, et le répétait à qui voulait l’entendre dès que les verres devenaient trop nombreux pour qu’il puisse les compter. Il le clamait partout qu’il avait été une vedette internationale, aimée et respectée de tous. En un film, en un rôle il était parvenu au sommet. Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance, ce n’était à la base qu’un petit rôle, il avait su le transcender, lui donner vie. Il s’était retrouvé en haut de l’affiche, sans y être préparé. Son nom apparaissait partout, au coté d’Anna et d’Elsa, les autres vedettes du film. Sa photo était affichée dans toutes les vitrines, et tout le monde le reconnaissait dans la rue. Et vint la désillusion, aucune autre proposition, sa vantardise avait fini par lasser tout le monde et peu à peu la bouteille devint sa meilleure amie.

Et plus il buvait, plus les chuchotements naissaient sur son passage et sur celui de son fils, les murmures devinrent des remarques, puis des moqueries, du rejet et du dégoût. L’enfant supportait tout, en souvenir de la gloire de son père, par amour pour l’homme qu’il avait été mais ce soir…

Ce soir, il le trouva une fois de plus affalé sur le sol, une bouteille de whisky à ses cotés, incapable de se relever sans aide. « Ho papa Olaf » murmura t’il en lui tendant la main, sans se rendre compte que les larmes coulaient sur ses joues. Voyant que son père ne faisait aucun effort pour se mettre debout, il finit par s’énerver, lui donnant un coup de pied en hurlant tout son amour pour lui et son dégoût de le voir ainsi. Il glissât et s’écroula sur son papa dans un nuage de neige. Dans un semi réveil comateux son père se mit a chanter, et l’enfant, mi pleurant mi riant, hurla avec lui les paroles de la chanson si connue : Libérée ! Délivrée !...

 

                                                           13/02/15

8 février 2015

Esclaves

Pour Kaléidoplumes et sa consigne 331 : Ecrivez un texte à partir de cette image

statue 331* statues de Sabbah Iyat

Incipit

Y a comme un goût amer en nous (tiré de la chanson "Evidemment" de M. Berger)

_______________________________

Esclaves

 

Y a comme un goût amer en nous, un goût de souffrance au parfum de haine. Il y a peu encore, nous étions libres, libres de parcourir forets, savanes et déserts, libres de disposer de nos vies.

Et ils sont venus…

Arrivés de la mer, nous les avons pris pour des dieux, de magnifiques dieux blancs qui nous ont offert des cadeaux extraordinaires : des cauris, ces petits coquillages que l’on ne trouve que dans les mers du sud, de splendides colliers de pierres brillantes au soleil, du verre m’a-t-on dit, des couteaux aux lames scintillantes. En échange, nous leur avons ouvert nos vies, offert notre amitié, donné des femmes.

Mais hélas ils n’étaient pas des dieux, mais des êtres vils au cœur cupide. Ils en voulaient encore et toujours plus.

Ils ont attaqué nos villages avec leurs bâtons de feu. Nous ont emmenés tous, hommes, femmes, enfants, et même les vieillards. Ils nous ont enchaînés, fouettés, et entassés dans leurs immenses pirogues aux ailes blanches.

Nous avons passé des semaines en mer, ballottés par les flots, à fond de cale les uns sur les autres, ne sortant qu’une fois par jour pour prendre l’air. Certains sont morts, d’épuisement, de faim, de maladie ou de chagrin, et nous n’avons pu leur rendre hommage comme le voulaient nos traditions. Leurs corps furent jetés, sans cérémonie, dans l’immensité d’eau qui nous entourait et nous ne savons s’ils pourront un jour rejoindre les terres éternelles de nos ancêtres.

Au terme de cet éprouvant voyage, ils nous ont débarqués sur cette plage. Nous les fiers guerriers d’Afrique, nous allons être vendus comme du bétail, séparé de nos familles et condamnés à passer le reste de notre vie sous le joug de l’homme blanc.

Je ne chasserai plus le lion et l’éléphant pour prouver ma force, je ne danserai plus ma victoire autour du feu de mon village, je ne verrai plus le soleil se lever sur la savane et illuminer ma terre.

J’ai un goût amer en moi, le goût de la mer sur les lèvres, eau salée mêlée aux larmes de l’enfant dans mes bras, cet enfant qui ne saura jamais ce qu’est la liberté.

 

                                                                                  5/02/15

 

 

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