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Mots, et maux, émotions
10 mars 2006

Myriel -7-

Premier drame

Elle venait d’avoir 4 ans lorsqu’elle fit la connaissance de Cydoll, ce jeune garçon de 10 ans allait devenir son grand ami. Ils jouaient ensemble sous le regard bienveillant et empli de tendresse de Torem lorsqu’un terrible événement se produisit :

La foret en feu

Les cris des hommes, la fuite des animaux, la terreur silencieuse des arbres protecteurs ont attiré Myriel.

Elle se précipite à la suite de son père vers le cercle des druides. Elle voit au loin la fumée qui monte au-dessus des arbres, et le feu qui envahit son univers.

La foret ! La foret millénaire brûle !

Elle entend résonner dans son cœur et dans son âme la douleur des arbres. Elle court ! Elle court pour tenter par ses faibles moyens de mettre fin à ce drame.

Hélas ! Que peut une enfant de 4 ans face à la folie des hommes ?

Epuisée par sa course, les joues noircies par la fumée, elle arrive au cercle et le découvre empli de cris de haine et du fracas des armes. Des larmes ruissellent sur ses joues salies, obscurcissant sa vision. Elle entend juste des hurlements d’hommes qu’elle ne connaît pas. Elle ne perçoit pas les paroles d’apaisement que son père et nombre de ses amies tentent de lui prodiguer. Rien ne la détourne de l’angoisse qu’elle ressent. Sous ses yeux emplis de terreur, le feu inexorablement avance, et les flammes commencent à entourer « son » arbre, celui dans lequel elle aime se cacher.

Elle s’échappe des bras de Léonna qui tentait de la consoler et se précipite, hoquetante et tremblante de peur, de colère et de chagrin, vers celui qu’elle pense responsable de ce désastre. Ce dernier ne fait pas plus attention à elle que s’il s’agissait d’un moucheron. Erika la rattrape juste avant qu’elle ne commence à frapper de ses petits poings l’armure flamboyante de l’homme.

Elle pleure. Elle pleure sur le sort des arbres, elle pleure sur la tristesse que doit ressentir celle qu’elle appelle Maman Nature, elle pleure sur cette haine qu’elle ne comprend pas.

Ecrasée par la colère et le chagrin, trop forts pour son cœur d’enfant, Myriel s’endort pour un sommeil peuplé de cauchemars, ses lèvres n’articulant qu’un seul mot :

Pourquoi ?


Au lendemain de cette funeste journée, elle se réveilla le cœur serré de voir cette foret qu’elle aimait tant détruite. De nombreuses personnes se trouvaient au cercle. Elle senti que quelque chose allait se produire. Cyric (elle l’appelait monsieur Cy) était au centre du cercle et avait disposé autour de lui de nombreux ingrédients. Un homme arriva, un homme au regard empli de noblesse. Il était porteur de sachet de graines venant de son domaine des Saules, il s’agissait du marquis des Saules Sydomir. Il donna à tous un sachet de graines, en confiant même un a la petite fille qui regardait tristement les arbres calcinés. La tache était simple, elle consistait à semer ces graines. Myriel le fit avec le plus grand des sérieux, les mettant en terre et demandant à celle qu’elle appelait maman Nature (Titania) de les aider.

Lorsqu’elle eu fini, elle revins au cercle auprès de son père et assista au rituel. Cyric fit appel aux élémentaires de l’air, pour emporter par les vents la potion qu’il avait crée. Une tempête terrible se leva. Cachée sous la cape de son père, bien qu’effrayée par le vent, la pluie et le tonnerre, Myriel n’en perdait pas une miette. Soudain un grand bruit se fit entendre, couvrant l’orage qui grondait. Tout le monde se retourna et virent les arbres qui sortaient de terre,  jusqu’à reprendre leur taille originelle. le bonheur éclata alors sur le visage de Myriel, et elle sauta au cou de celui qu’elle considérait comme le sauveur de la foret : le marquis. Celui ci lui fit promettre de venir le voir lorsqu’elle aurait la force de se rendre sur Raven’s Dust. Au cours des années qui suivirent, Myriel fit tout pour tenir sa promesse, mais jamais elle ne revit cet homme pour lequel elle éprouvait le plus profond des respects. Lorsqu’elle appris sa mort des années plus tard, cette mort si horrible sous les coups des ogrimariens, elle en fut profondément bouleversée.

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