Un envol gris et blanc dans le ciel délavé,
Sur les terres détrempées s’abattent les mouettes,
Signe annonciateur, présageant la tempête,
Qui noircit l’horizon de l’océan déserté.

Dans un gris des plus sombres se rejoignent ciel et mer,
L’écume montant à l’assaut des nuages,
Sculptant dans les cieux d’étranges paysages,
Semblables aux dessins sur les dunes du désert.

Se gonflent les vagues, s’enflent les vents,
Unissant leurs efforts pluie et embruns mêlés,
Se jettent avec fureur sur les plages, les rochers,
Devenant maîtres de la terre l’espace d’un instant.

Sur la digue submergée par la vague en furie,
Se fracassent barques et navires en perdition,
Ayant effectué son travail de démolition,
La mer se retire, ne laissant que débris.

Mais la tempête a déjà choisi une autre proie,
S’engouffrant entre immeubles et maisons,
Elle souffle, gronde, rugie, prise de déraison,
Se précipite dans les terres, dévastant champs et bois.

Gorgés d’eau éclatent les sombres nuages,
Se répandant sur les terre qui n’avaient rien demandé,
Larmes du ciel qui ne peuvent s’arrêter de couler,
Noyant de leur chagrin tous les paysages.

Apres des heures de lutte, s’essouffle la tempête,
Perdant leurs forces, se calment les vents
S’éloigne des cotes le mauvais temps
Et dans les terres, la nature relève la tête.

Le soleil brille a nouveau sur l’horizon,
L’air retrouve sa limpidité exceptionnelle,
D’un bleu d’une clarté a nulle autre pareille,
Que seul peux vous offrir un ciel breton.

16/03/14

Tempête bretonne

Partager cet article