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Mots, et maux, émotions
12 mai 2006

Myriel -17-

Retour d’Elson

Malgré tout elle poursuivait sa tache, présentant à Physalis les aspirants prêts à devenir druides, formant les adeptes. Ce fut au cour d’une de ces réunions qu’un cri retentit sur les vents. Ce cri... cette voix... son cœur s’arrêta dans sa poitrine.. Elle pâlit.. cette voix était inscrite au plus profond de son âme, cette voix qui lui avait déversé dans l’oreille des mots d’amour, cette voix qu’elle pensait ne plus jamais entendre... Elson qu’elle croyait mort...

Lorsqu’elle le revit, elle sentit son cœur fondre. Il était sale, les cheveux hirsutes et la regardait avec ce même air de tendresse qu’il avait eu 2 années auparavant. Mais il ne parlait pas, se contentait de la regarder en souriant, ne répondait à aucune de ses questions. Elle senti alors la colère monter en elle, une rage folle comme elle n’en n’avait jamais ressenti. Elle se mit à hurler sur lui, le sommant de lui répondre et devant son silence, elle finit par le gifler. Et lui restait là, aucun mot ne sortait de sa bouche. Myriel sentit remonter en elle toute la douleur qu’elle avait éprouvé à sa disparition, cette douleur si intense qu’elle avait cru en mourir. Elle se tourna vers la seule personne qui semblait à même de la comprendre Erika. Cette dernière tenta de l’apaiser, de calmer ses larmes et ses tremblements. Mais Myriel ne comprenait pas. Pourquoi ne disait il rien ? Pourquoi avait il disparu ainsi ? Pourquoi n’expliquait’il rien ? Elle le gifla une deuxième, puis une troisième fois. Sa colère et sa rage avait dépassé le point de non-retour... Elle ne se reconnaissait plus, elle ne comprenait plus... Elson lui non plus ne comprenait plus. Myriel, son soleil, celle qu’il aimait par dessus tout le repoussait. Il prit la fuite. Erika emmena la jeune fille chez elle pour la calmer et la réconforter. La rage retomba, il ne resta plus que cette douleur si intense... La jeune femme partit à la recherche d’Elson, elle voulait comprendre, lui parler, lui expliquer. Elle le retrouva quelques temps plus tard. Il se méfiait d’elle...

Longuement elle lui parla, lui racontant les 2 années de douleur et de chagrin. Finalement il réussit à parler, mettant bout à bout des mots et elle compris son histoire : un mage puissant l’avait endormi et ce qui avait été pour  Myriel deux longues et douloureuses années n’avait été pour lui qu’une nuit. L’amour, la passion irrésistible était toujours la en lui, mais Myriel, quand a elle, se sentait perdue. Seule la douleur restait en sa mémoire, seul le chagrin, la peur de le perdre de nouveau restaient inscrits dans son cœur. Elle fuit... après lui avoir dis qu’elle aimait un autre homme, qu’elle ne ressentait plus rien pour lui.

Ce soir là lorsqu’elle se coucha, serrant dans ses mains le mot d’Elson lui disant que toujours il l’aimerait, sa vie lui sembla fini. Elle venait de rejeter, par peur, le seul homme qu’elle eu jamais aimé.

Elle avait sincèrement cru aimer Coco. Elle s’était mentit à elle-même, elle lui avait mentit sans s’en rendre compte. Le lendemain elle parla au jeune druide, lui ouvrant son cœur, lui expliquant combien elle se sentait perdue, combien elle était triste de ce gâchis. Elle se sentait indigne de l’amour qu’il ressentait pour elle, indigne d’aimer tout simplement. Il compris et lui laissa le temps de réfléchir, son amour pour elle était tel qu’il la voulait heureuse, même si pour cela elle devait être dans les bras d’un autre.

Myriel tenta de parler a Elson, mais il ne voulait pas la voir. Mindalann qui connaissait les tourments de sa nièce réussit à lui faire entendre raison et les deux jeunes gens se retrouvèrent enfin face à face. Mais comment se faire pardonner tout ce mal  ? Myriel n’osait le regarder, de peur de voir de la haine dans son regard. Il avait retrouvé l’usage de la parole et lui parlait comme a une vieille connaissance... Elle était perdue mais fini par laisser son cœur s’exprimer enfin. Elle lui hurla au travers ses larmes qu’elle l’aimait et s’enfuit. La vue troublée par les pleurs, elle n’alla pas loin. Elson la rattrapa et la serra contre lui. Elle ne faisait que répéter qu’elle l’aimait, lui Elson... Il essuya les larmes de la jeune femme avec tendresse et lorsque ses lèvres se posèrent sur celles de Myriel, toute l’angoisse, tout les chagrins disparurent. Seul restait cet amour unique, magique qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre, seule restait cette passion qui jamais ne s’éteindrais, deux cœurs battant à l’unisson, deux âmes unies pour l’éternité.

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